vendredi 20 février 2009

Cotton Point, de Pete Dexter





















(Paris Trout, 1988)
De l’Olivier, 1998, 359 p.

Je commence à le voir venir. Avec Cotton Point que je viens de terminer, il ne me restera qu’Un amour fraternel à lire, et j’en aurai fini de Pete Dexter. Ce qui n’annonce rien de bon. Ça m’a fait le coup avec John Fante. Je ne suis pas du genre à me clencher d’un coup l’œuvre complète d’un auteur, je suis plutôt polygamme à ce niveau-là. Les auteurs que j’aime vraiment, je me les garde et les repousse en me disant Oh mon Dieu que ça va faire mal quand je vais tomber dedans. Mes auteurs favoris, je les lis souvent pour me redonner foi, pas tant en la littérature que foi en le plaisir de lecture. Ces gars-là viennent m’épauler quand j’ai été assez con pour lire un mauvais livre.

Mais quand on a passé au travers de ces gars-là, on fait quoi? On s’en trouve un nouveau, vite de même? Come on. La relecture, je veux bien, mais y’a tellement de nouvelles affaires à lire tout le temps… Je vais bien trouver moyen, mais en attendant, il m’en reste un à lire.

Sérieusement, je n’ai même pas envie de vous raconter l’histoire de ce livre. On s’en fout. On s’en fout pas vraiment, là, c’est une sale histoire, noire, violente et dérangeante (comme tous les Dexter, tout le temps), mais l’important ici, c’est que vous preniez ce nom en note, que vous vous rendiez dans votre librairie favorite (allez-donc voir mon amie Maude à l’Écume des Jours, elle a lu Dexter et pourra vous en parler avec enthousiasme), que vous fassiez attention à ne pas confondre Pete Dexter et les romans de la série Dexter écrits par Jeff Lindsay (c’est con, mais vous n’avez pas idée du nombre de fois que ça a pu arriver) et que vous passiez une commande spéciale, parce que c’est clair qu’ils n’en ont pas en magasin, à part peut-être Train, qui fait l’objet d’une réédition en poche dans la collection Points Noir (respect de cette nouvelle collection, superbe choix de titres, superbe présentation, mais come on le nom!). Et tant qu’à faire, quand vous passerez votre commande, mettez-y un John Fante du même coup. N’importe lequel, à part peut-être La Route de Los Angeles qui est pas mal plus faible. Et là, vous lirez ces auteurs, vous tomberez dedans en voulant que ça ne finisse jamais, et quand on se verra, on n’aura rien à se dire, on se posera une main sur l’épaule en acquiesçant, et tout sera dit en un seul regard.

Merde, je peux pas être tout seul à lire ces auteurs-là. Aidez-moi un peu.

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