vendredi 31 octobre 2008

Dylan, le rêve refusé

J'arrive de noyer ma peine post-show de Dylan et force m'est d'admettre la chose suivante: Il ne faut jamais trop espérer de nos idoles. Je veux bien croire que l'homme en est à un point de sa carrière où il peut se permettre de faire ce qu'il veut (en fait, il en a toujours été à ce point de sa carrière), mais y'a quand même des limites à se crisser du monde.

En ce qui me concerne, je me suis foutu volontairement dans une période monétairement trouble pour assister à ce spectacle. J'avais des maudites bonnes places. Qui m'ont permis, même, de voir Dylan de très près. Et de dos. Parce que Môsieur Dylan a préféré jouer de L'ORGUE tout le long du spectacle. De la fucking orgue, man. Et ses guitares étaient sur la scène tout le long, mais seulement comme visuel. Je répète, Bob Dylan a joué de l'orgue dans chacune des chansons de son spectacle. Et c'est pas comme si c'était un must, Bob Dylan à l'orgue. Le show aurait pu être juste mauvais, mais là, c'était à la fois mauvais ET avec de l'orgue dans le champ tout le long.

Tout ça, en plus qu'il ne parle pas, ne regarde pas le monde, et chante ses tounes de façon à être certain que personne ne pourra chanter avec lui. Certains me diront que quiconque va voir un show de Dylan sait d'avance ces choses-là, que d'aller voir Dylan, c'est une chance à prendre. Mais prendre des chances à ce prix-là, c'est trop pour moi.

Et là, je sais plus trop quoi faire avec mon idole. Mais le salaud, il sait que je vais revenir à lui, si c'est pas demain, ça sera un autre jour. Je le déteste autant que je l'admire, et je me sens minable.

Je vais aller me coucher, et demain, je vais écouter du Donovan et du Cohen en espérant que quelque part dans son tour-bus, Dylan file bizarre parce que ça lui cille dans les oreilles.

(originalement publié le 9 novembre 2006)

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