dimanche 2 novembre 2008

Allergies


J’avais attendu le dernier voyage pour apporter Billie. À l’intérieur de l’appartement, Benoit me regardait d’un air surpris, au milieu du fouillis causé par les nombreuses boîtes qui encombraient le plancher du salon.

⎯ Tu m’as pas dit que t’avais un chat…
⎯ Ah? Ben voyons donc, j’suis certain de t’avoir dit ça.
⎯ Non.
⎯ Bon. Ben, t’es-tu allergique, quelque chose?
⎯ Non. Tu me l’avais pas dit, c’est toutte.

Et comme pour se venger, deux semaines plus tard, il était arrivé avec un bébé Schnauzer nain. Une vraie tornade, Billie en était restée cachée dans la chambre quelques jours. Je pris rapidement l’habitude de lui botter le cul, au chien. Rien de trop acharné, juste bien placé. Laïka, qu’elle s’appelait, du nom du premier chien qui était allé sur la Lune.

⎯ Pis toi, Billie, t’as pris ça où? La toune de Julie Masse?
⎯ Ta gueule, c’est pour Billie Holliday.
⎯ Maudit bel hommage. À va être contente.

L’appartement que Benoit avait tenté d’arranger zen durant les deux dernières années fut rapidement balayé de toute possibilité de recueillement. Le blanc immaculé des murs disparut derrière les bibliothèques et affiches que je posais par pur réflexe depuis trop longtemps. Une fois que les livres furent placés sur les tablettes et les disques rangés au bon endroit, Benoit dût concéder qu’au fond, le bordel était moins pire qu’il ne l’avait imaginé. Seulement, l’appartement était plus « rempli ».

⎯ Tu pensais pas que ça se viderait un peu en accueillant un coloc, j’espère…
⎯ C’correct, c’est juste… c’est ça, plus rempli. Et il regardait autour de lui, comme le chien et comme le chat, pour assimiler son nouvel environnement.

Nous allâmes dans sa voiture de location acheter quelques plantes, dont une assez grosse qui me plaisait bien, qui se renversa sur le siège arrière quand Benoit prit un virage dans lequel il avait jugé intelligent d’accélérer.

Revenus à la maison, nos deux enfants nous attendaient comme si nous avions été partis deux semaines sans donner de nouvelles. Du stationnement, on entendait le cri du cœur de Laïka depuis sa cage installée dans la salle de bain. Elle avait parti sa plainte au moment même où nous l’avions mise derrière les barreaux, et nous nous étions dit que ça passerait assez vite, qu’elle s’endormirait, quelque chose du genre.

⎯ Elle a pas arrêté. Pas une minute.

Madame Boucher, propriétaire. Nos sourcils s’arquèrent derrière les plantes que nous transportions. Benoit s’excusa et hâta le pas vers l’escalier. Il ouvrit la porte et les pleurs se firent plus intenses, pour ensuite céder la place à des gémissements de joie, de la part des deux intéressés. Madame Boucher avait suivi comme moi la scène d’une oreille attentive et soupira un bon coup en entendant Benoit faire « bennonbennonc’estcorrectpopaestlàbennonbennon… ». Le calvaire de tous s’achevait enfin. Madame Boucher me fit comprendre que sa sieste avait été sabotée. Et qu’en principe, les animaux étaient interdits dans l’immeuble. C’est le moment que Billie choisit pour grimper à la fenêtre ouverte de la salle de bain et miauler dans ma direction.

⎯ J’vas passer le message, lançais-je doucement à la propriétaire en amenant le feuillage à la hauteur de mon visage.

Le chien n’apprenait pas sa leçon. Benoit avait l’avantage le matin en quittant vers 7h30. Il évitait ainsi d’avoir à mettre le chien en cage et de virer émotif devant la bête qui s’arrache les larmes. Cette tâche me revenait donc, lorsque je quittais, et je l’accomplissais avec beaucoup plus de détachement. Je préférais grandement avoir à me battre dans la journée que de revenir à la maison le soir, entendre la bête chiâler au loin, dire « ouiouioui » à la propriétaire, « bennonbennonbennon » à Laïka et endurer l’inévitable flot d’affection qu’il fallait subir pour l’avoir ainsi délivrée.

En peu de temps, le vieux tapis gris du hall d’entrée fut constellé de cernes causés par la pisse du chien, trop heureux de sortir enfin de prison. Nous avions beau frotter – je dis « nous », mais je me fis un grand plaisir de me sentir moyennement impliqué dans l’affaire – les cernes restaient et incitaient le chien à continuer, une habitude qu’il finit par prendre à n’importe quelle heure du jour. De son côté, Billie s’était emparée de la grosse plante, profitant du vaste espace de terre et du tronc dégagé. J’avais gardé cette découverte pour moi. J’étais même allé jusqu’à changer une partie de la terre, mais il n’y avait rien à faire. Je masquais régulièrement l’odeur à grands coups de vaporisateur sent-bon directement sur la plante.


Ainsi, Benoit en vint à développer une sérieuse rigueur vis-à-vis le ménage. Il était rare que j’entreprenne ce genre d’activité par moi-même, mais lorsque la fièvre lui prenait, je l’aidais volontiers. Lors de ces corvées, nous foutions la musique à fond et frottions tout ce qui pouvait se trouver sous nos mains. Le problème, avec la musique, c’est que Benoit ne jurait que par l’électro-industriel et le métal, alors que j’étais un amateur de jazz, de rock et de country. J’avais rarement droit de cité comme DJ. Heureusement que l’électro-industriel fournissait un rythme constant et éffrené, en plus d’inciter à faire vite, histoire que ça finisse. Benoit était un amoureux de la technologie et s’était équipé, au fil des ans, d’un impresionnant système de son hi-fi, des marques dont je n’avais jamais entendu parler. Le lecteur cd était une toute petite boîte et, outre la commande on/off, aucun bouton n’y figurait. Une beauté toute simple que l’on opérait via la télécommande.

Je ne pus m’empêcher de me payer la gueule de Benoit lorsque je revins au salon après avoir nettoyé la cuisine. La pièce resplendissait, même si un mince filet d’urine nous parvenait toujours. Au milieu du salon impeccable trônait la longue table basse, généralement encombrée d’objets divers. Mais après le ménage, elle était complètement vide, mises à part les quatres télécommandes nécessaires au fonctionnement de la télé, du lecteur dvd, de l’amplificateur et du lecteur cd, chacune étant parfaitement enlignée sur les quatre lattes de bois qui formaient la table. Assis dans le fauteuil principal, l’usager n’avait qu’à étirer le bras de son choix pour avoir accès aux commandes du divertissement. Un sommet d’ordre et de symétrie.

⎯ Pourquoi tu ris?
⎯ Ben là, les télécommandes…
⎯ Qu’est-ce qu’y a?
⎯ C’est pas un peu freak, de les placer de même?
⎯ Sont ben correctes.
⎯ D’habitude tu les mets sur la tablette, à côté.
⎯ Mais pas quand je fais le ménage.
⎯ Ah. Pis combien de temps tu penses qu’elles vont rester enlignées là, tes télécommandes?
⎯ Je le sais pas. C’est comme un moyen de faire un reset, de repartir à zéro. Ça serait le fun que ça reste de même un boutte, en tout cas.
⎯ Compte pas sur moi pour ré-enligner tes télécommandes après usage. Tant qu’à mettre une affaire sur la table, je mettrais un beau livre, j’en ai plein.
⎯ T’es ben fatigant, coudonc? C’est mon système de son, pis c’est mes manettes qui vont être sur la table, c’est toutte.
⎯ C’est laitte, des manettes.
⎯ C’est ta mère, qui est laitte.

******

Cet été-là, je tombai en amour au cours d’un voyage en gaspésie avec des amis. Je rencontrai Catherine le soir de notre arrivée à Sainte-Anne-des-Monts. Nous passâmes la soirée ensemble avant que nos itinéraires nous obligent, le lendemain, à repartir en directions opposées. Une semaine plus tard, aussitôt arrivé, je l’avais appelée. En très peu de mots, nous nous étions confirmés ce que nous pensions déjà dès notre première heure. En revenant chez elle à Québec, elle avait appelé son copain pour le quitter. Avant de me parler. Cette nouvelle me renversa. Les coups de foudre n’étaient donc pas une légende urbaine. Et c’est à moi que ça arrivait. Nous restâmes confiants, malgré les quelques heures de route qui nous séparaient. Nous trouverions bien une façon de nous arranger.

Quelques jours après, je terminais tranquille un ménage de cuisine – Benoit avait fait sa part en vitesse avant de partir pour le week-end avec son frère au chalet – quand un soupir attira mon attention. Je me retournai et vis Catherine appuyée au cadre de porte.

⎯ Kess-tu fais, beau garçon?

Elle portait un foulard vert dans ses cheveux roux, de jolis pendentifs aux oreilles, un chemisier blanc sans manches d’où se dégageait une fine odeur de transpiration, une ample jupe brune qui venait toucher ses botillons, qu’elle avait enfilés avec des bas de laine. Nous nous tombâmes aussitôt dans les bras et je l’emmenai rapidement à ma chambre. Elle avait fait le trajet sur le pouce et, je le constatai de mes doigts curieux, sans culotte. Je ne pus tenir très longtemps.

⎯ Arrête de t’en faire de même, maudit. Vois ça du bon côté…
⎯ Ah! C’est quoi, ton bon côté?
⎯ Ben, si on a fini plus vite, on va pouvoir recommencer plus vite.

Nous avons recommencé. Dans la chambre. Puis au salon.

⎯ Ayoye, c’est toujours propre de même, votre appartement de garçons?
Elle sembla réfléchir un instant, maintenant que la tension était retombée.
⎯ Mais ça pue, par exemple. Ah! T’as un chien?
Laïka émergeait de sa sieste dans le halo de soleil derrière les plantes du salon.
⎯ C’est le chien de mon coloc. Moi j’ai un chat.
⎯ T’es sérieux?
⎯ Oui. T’aimes les animaux?
⎯ Pantoute. Je suis allergique.
⎯ Moi aussi, mais si je me lave les mains souvent, ça passe.
⎯ Non, tu me comprend mal, mon homme, je suis allergique en crisse.

******

⎯ Il va falloir prendre des mesures…
⎯ Des mesures? Du genre?
⎯ Elle était chez vous? C’est toi qui a des animaux?
⎯ Oui.
⎯ Elle pourra pas retourner chez vous.
⎯ Ben là… Jamais?
⎯ Sauf si tu déménages pis que tu te débarasse de tes animaux. Pis de ton linge. T’as plein de poil sur toi, là, merde, tu devrais même pas être à côté d’elle dans la chambre. On niaise pas avec ça, mon gars, ta blonde est allergique pis gravement asthmatique.

Je venais de le constater de force. Nous avions dû partir d’urgence pour l’hôpital à peine quinze minutes après notre dernier ébat. J’avais d’abord pris les choses à la légère. On pourrait prendre une marche et régler le problème. Mais Catherine avait commencé à blêmir, et sa respiration devenait de plus en plus mince. Par réflexe, je lui avais demandé si elle voulait aller à l’hôpital et elle avait fait oui d’un signe de tête. Surpris que le problème puisse être aussi grave, j’appelai un taxi et l’aidai à sortir. Elle avançait par petits pas et s’agrippait à mon bras jusqu’à me faire un peu mal. Au bord du chemin, Catherine fermait les yeux et se concentrait pour respirer, une main toujours accrochée à mon bras, et dans l’autre, tremblante, sa pompe dont elle tentait de ne pas abuser.

Dans la salle d’attente, nous étions assis, moi adossé à ma chaise, Catherine repliée sur ses genoux. Quand l’infirmière me fît signe, je chuchotai à Catherine de se lever, mais c’était devenu impossible. Elle pleurait et restait barrée dans cette position en cherchant son souffle dans de profonds râlements. L’infirmière revint avec un fauteuil roulant. Un homme la prit dans ses bras pour la déposer sur la chaise et on l’emmena rapidement à une chambre. Et moi désolé, abasourdi sur ma chaise, me demandant après combien de temps, suite à une première rencontre, il était convenable d’informer l’autre de ses allergies ou de ses animaux de compagnie.

Je restai dans la chambre de Catherine malgré les invectives du médecin. La pauvre. Clouée au lit, un masque respiratoire couvrant la moitié de son doux visage, elle reposait, les yeux tantôt ouverts, tantôt fermés. D’un signe de tête, elle m’avait fait comprendre que je n’y étais pour rien, et qu’elle préférait ménager ses forces. Le médecin passait régulièrement par la chambre pour voir son état, et chaque fois, me semblait-il, son regard me renvoyait du mépris. « ON SE CONNAÎT PAS ENCORE!! JE POUVAIS PAS SAVOIR!!» avais-je envie de lui crier. Par son attitude, il venait balayer la magie de notre début de journée, que dis-je, de relation.

Assis sur une chaise inconfortable, je tenais la main de Catherine, déposais des baisers sur son front, ou bien je me levais pour regarder distraitement à la fenêtre. Quand le médecin vint délivrer Catherine de son attirail de survie, il l’avertit de ne ja-mais remettre les pieds chez moi. S’il n’avait pas été en service, peut-être m’aurait-il craché dessus, l’animal.

Nous marchâmes le long trajet qui nous ramenait chez nous. Catherine me disait qu’il ne fallait pas trop s’en faire.

⎯ Mais tu viens presque de me mourir dans les bras…
⎯ Ben non, c’était pas si pire.
⎯ Ça t’es arrivé combien de fois, une affaire de même?
⎯ Deux, trois fois. Quand j’étais petite.
⎯ (…) Fait que, ça marchera pas finalement? Je veux dire, ça serait con que tu couches chez nous, hein?
Elle me regarda avec des petits yeux.
⎯ C’est poche…
⎯ Vers quelle heure tu veux partir?
⎯ On va aller ramasser mon sac pis on appèlera au terminus.
⎯ Je vais appeler pour toi. Tu resteras sur le balcon.
⎯ Les nerfs, le clown, je suis pas en quarantaine.
⎯ Ouin, mais le médecin…
⎯ Fuck le médecin.

Nous arrêtâmes au parc pour fumer un joint. Son amour du hashich était plus grand que son désir de santé. Nous y sommes restés un temps, étendus dans l’herbe, jusqu’à ce qu’un chien qui passait par là vienne lui lécher le visage. Elle se releva en criant. Je riais. J’avais déjà oublié.

Nous sommes retournés vers l’appartement. Je fus surpris de ne pas entendre Laïka se plaindre, en arrivant. Avait-elle soudainement appris à se comporter en adulte? Je constatai le bordel sur le plancher en insérant la clé. Le contenu des poubelles couvrait le prélart blanc. Nous sommes rentrés en trombe et j’étais prêt à botter le cul de cette saleté de chien. Je criai son nom. Des plantes renversées dans le salon. Des vinyles mâchés. Plus aucune télécommande sur la table basse. Je me penchai pour en ramasser une. Détruite à grands coups de petites dents. Et Laïka qui gisait, raidie, dans un reste de rayon de soleil, derrière les plantes du salon. Du revers de la main, je tassai Billie qui la léchait obstinément.

⎯ Laïka! Laïka toutou! Allez, beau chien, debout, allez!

J’en étais rendu à l’agripper par le poil, à la cogner contre le sol. Des morceaux de télécommande étaient parsemés autour du cadavre. Je pensai à me laver les mains en entendant Catherine derrière moi reprendre ses allergies. Mais elle pleurait. Je m’approchai pour la prendre dans mes bras, tout en les gardant étirés, pour ne pas la contaminer.

⎯ Qu’est-ce qu’on fait?
⎯ On va appeler le teminus, je vais aller te reconduire, pis je vais revenir torcher l’appart.
⎯ Pis le chien, tu vas le laisser là?
⎯ Ben là…
⎯ Faut l’enterrer.
⎯ (…)
⎯ Faire croire à ton coloc qu’à s’est sauvée.
⎯ Mais y va voir sa manette.
⎯ On lui en achète une autre.
⎯ Y va s’en rendre compte.
⎯ Tu dis que tu l’as perdue.
⎯ Pas de bon sens.
⎯ Mais on peut pas laisser un cadavre de chien dans ton salon. Je pars pas d’icitte tant qu’il est pas enterré. Si y faut, c’est moi qui m’en occupe.

Nous avons attendu qu’il fasse nuit en errant dans la ville. Nous sommes allé acheter une pelle, avons mangé au restaurant, sommes allés voir un film, pour finalement revenir à l’appartement vers onze heures.

Je sortis Laïka du congélateur, où elle reposait dans un sac à poubelle. Catherine revint de ma chambre après avoir enfilé un chandail de laine qu’elle avait trouvé dans mon garde-robe.

⎯ C’est peut-être un peu casse-cou, par exemple?
⎯ De quoi?
⎯ Mettre un de tes chandails pleins de poils…

Son petit air désoeuvré me fit craquer, et de la voir ainsi, emmitouflée dans un de mes chandails, j’en oubliai le cadavre de chien qui m’occupait les bras.

⎯ C’t’une vieille affaire. Y devrait être clean, j’avais pas de chat la dernière fois que j’ai dû le mettre…

Elle haussa les épaules et sourit. Puis elle ramassa la pelle.

⎯ Bon. On s’attelle?
⎯ Let’s go. Mais crisse, je traîne ça comment, moi, un chien mort?
⎯ T’as pas un sac à dos?
⎯ Trop petit, y’aurait fallu plier le chien avant de le mettre au congèle.
⎯ À bras, d’abord.
Elle vint m’embrasser.
⎯ Envoye, on a pas fini.

Le court chemin entre la maison et le parc ne se fît pas sans stress. En plus de la pelle et du paquet, nous traînions un sac de couchage et une caisse de bière. Rien pour passer inaperçu. Nous avons trouvé un endroit retiré, derrière les arbres. Catherine a insisté pour pelleter. Je fumais et buvais, nerveux pour deux. Une fois le trou terminé, j’y installai la dépouille de Laïka, qui n’était presque plus froide. Nous y jetâmes les restes de télécommande, laissant Laïka reposer à jamais avec sa fatalité. Nous avons versé chacun une lampée de bière dans le trou, comme si c’était une coutume, puis je m’appliquai à tout remettre en place, alors que Catherine roulait un joint dans le noir. Nous l’avons fumé collés dans le sac de couchage, sur la tombe de Laïka.

Demain, j’irais reconduire Catherine au terminus. Il me resterait deux jours pour faire le ménage et inventer une histoire.

Je trouvai vite sommeil dans les bras de Catherine. Je dormais seul depuis trop longtemps.

Michel-Olivier Gasse©2008

4 commentaires:

Anonyme a dit…

À quand le recueil de nouvelles ou le roman? Très intéressant de te lire!

È.-Un des personnages de L'Expérience Garneau-

Anonyme a dit…

Intéressant mais un peu long pour un blogue, non ?

mariecookie a dit…

attend la j'ai pas compris??? dis moi que c'est pas toi qui a tué le chien??? le je vais te détester....lol...

mogasse a dit…

Ben, c'est un suicide canin.
Mais bon, un suicide de canin con.