dimanche 2 novembre 2008

La Valse des bâtards, de Alain-Ulysse Tremblay




Coups de Tête 4, 2007, 108 p.

J'ai bêtement repoussé la lecture de ce court roman parce que la structure ne m'inspirait pas. Six personnes, la plupart des jeunes, qui viennent d'un peu n'importe où au Québec, finissent par se retrouver à errer dans Montréal, pour des raisons qui leurs sont toutes particulières, la plupart étant des problèmes familiaux. C'est un roman à six voix, des voix qui prennent tantôt une page, tantôt un seul paragraphe, pour conter leur bout d'histoire.

Inévitablement – le contraire serait bien malheureux – les chemins des protagonistes se croiseront pour créer des liens d'amitié, d'amour ou bien de haine. Mais la vie dans la rue est difficile, trouver la drogue (et de la bonne), se défendre, redouter la confiance, manger, et faire de l'argent, par tous les moyens. Quoiqu'on en pense, ça ne peut pas bien tourner, qu'on soit là par la force des choses, ou bien qu'on soit un fils de riches fugueur en quêtes de sensations.

La raison de ma réticence expliquée plus tôt est la langue utilisée. Un simple coup d'œil permet de constater que les récits sont écrits en langue parlée, et que c'est pas des Prix Nobel qui parlent. Chaque personnage a son propre niveau de langage, tout ça est très bien dosé, et même que ça vire dans le pas mal vulgaire. Mon problème, c'est que je doute qu'une personne qui dit des choses comme, mettons, « la grosse crisse de fucking chienne », utilise des tournures comme « donc », « J'ai dû » ou autres termes du même acabit. Mais c'est pas tant un problème que des petits moments qui sonnent bizarre, de temps à autre. Mais rien pour gâcher le plaisir, par exemple.

Un très bon roman coup de poing qui se lit en un rien de temps.

(Originalement publié le 18 avril 2008)

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