samedi 1 novembre 2008

La gifle, de Roxanne Bouchard




Coups de Tête, 2007, 107 p.

Pour le numéro 2 des éditions Coups de Tête - cette maison créée par Michel Vézina qui s'est donné comme mandat de publier de courts romans coups de poing, un peu dans la tradition des vieux pulps - Roxanne Bouchard nous sert un court roman fort intéressant, bien qu'un peu soft, compte tenu des visées de la nouvelle maison d'édition.

La Gifle est un roman mené sur deux trames parallèles. Une première, que nous qualifierons de théorique, où l'auteur tente (et réussit) de définir le concept de gifle. Différencier la gifle des autres assaults à main nue, les contextes de gifle, qui gifle qui et pourquoi, etc. Puis, afin d'illustrer les réflexions de l'auteur, une histoire où l'on suit François Levasseur, un jeune peintre du Bas-du-Fleuve un peu trop fier de sa personne né d'un père italien et d'une grosse mère québécoise, à travers son émancipation artistique, jusqu'à une fin que l'on croit inévitable.

La Gifle se lit en une moitié d'après-midi pluvieux. Je doute que les éditions Coups de Tête fassent paraître à l'avenir d'autres romans auxquels on pourra coller l'épithète sympathique. Plus que des frissons, ce sont des sourires que ce petit roman nous tire. Sympathique, drôle, mauditement bien écrit, et même un peu cochon.

Un petit deux heures très bien investi.

(Originalement publié le 11 octobre 2007)

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